La période fœtale
La prévention du bloc auriculo-ventriculaire des nouveau-nés de mère lupique est un sujet débattu de longue date et plusieurs tentatives thérapeutiques – en particulier avec des corticoïdes – ont donné des résultats critiquables. Cet été, il a pu être montré à partir d’une cohorte historique assemblée à partir de trois bases de données internationales que l’administration d’hydroxychloroquine aux futures mères ayant des anticorps anti-SSA/Ro-positive réduisait de presque 10 fois le risque de récurrence de lupus néonatal, en particulier de bloc auriculo-ventriculaire [1]. Il s’agit d’une hypothèse intéressante qui nécessite probablement d’être vérifiée par une étude prospective internationale. En effet, les chiffres sont tellement minuscules qu’on a du mal à être convaincu, même si le petit p est significatif. Affaire à suivre…
La période néonatale
>>> Les interactions entre cardiopédiatres et néonatologues dépendent des institutions dans lesquelles ils travaillent. Quand ils sont sur un même lieu, l’hémodynamique du prématuré ou du nouveau-né ainsi que les autres aspects de leur prise en charge, en particulier en termes de protection cérébrale, deviennent des thèmes d’échanges fructueux. Jain et al. montrent que l’utilisation d’une échocardiographie ciblée (évaluant des paramètres hémodynamiques précis préalablement définis) permet de prédire la défaillance circulatoire après ligature du canal artériel chez le prématuré [2]. Cette information est cruciale pour la prise en charge autour du geste de ligature. Il s’agit d’une méthode simple de transmission d’une technique qui est reproduite de façon protocolée et conduit à donner des consignes adaptées et homogènes dans une unité de soins.
>>> Le développement de nouvelles drogues pour l’hypertension pulmonaire et la nécessité de les évaluer chez les nouveau-nés prématurés requiert que la prévalence de cette affection soit connue. Baht et al. montrent que les prématurés de moins de 28 semaines ont fréquemment de l’hypertension pulmonaire ; elle est constatée une fois sur six au cours du séjour hospitalier et plus d’une fois sur dix elle persiste au cours du suivi [3]. Certes ce travail n’affirme pas que l’hypertension pulmonaire persistera, mais il faut tout de même garder à l’esprit que le registre TOPP, récemment publié, note que la prévalence de la prématurité est plus élevée chez les enfants ayant de l’hypertension pulmonaire.[...]
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